TERMES DE RÉFÉRENCE – CHERCHEUR CONSULTANT EN CHEF PREMIER DIALOGUE PANAFRICAIN INTERPARTIS (PAIPD)
TERMES DE RÉFÉRENCE – CHERCHEUR CONSULTANT EN CHEF
PREMIER DIALOGUE PANAFRICAIN INTERPARTIS (PAIPD)
MARCHÉ No.: ####
- INTRODUCTION
Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) est une entité autonome de l’Union africaine (UA). L’objectif principal du MAEP est de favoriser l’adoption de politiques, de normes et de pratiques qui conduisent à la stabilité politique, à une croissance économique élevée, à un développement durable et à une intégration économique sous-régionale et continentale accélérée à travers le partage d’expériences et le renforcement des pratiques optimales et efficaces.
La mission du MAEP est de s’assurer que les politiques et pratiques des États membres participants sont conformes aux valeurs, codes et normes convenus de gouvernance politique, économique et d’entreprises de l’Union africaine. L’Union africaine envisage d’organiser, par le biais du MAEP, dans le cadre de sa mission de promotion de la bonne gouvernance sur le continent, un dialogue sur le renforcement de l’efficacité des partis politiques dans la gouvernance démocratique en Afrique.
C’est dans ce contexte que le MAEP va tenir des conférences annuelles panafricaines entre partis à partir de 2021 pour examiner et partager des expériences sur le constitutionnalisme des partis politiques, la démocratie et le leadership au sein des partis, la législation sur le financement des partis politiques, ainsi que les manifestes des partis politiques et la continuité politique. Par conséquent, la conférence annuelle réunira nécessairement les partis politiques au pouvoir, les principaux partis politiques d’opposition et les partis politiques fondateurs de nations pour réfléchir sur l’amélioration de l’efficacité des partis politiques dans le contexte de l’économie politique africaine.
La conférence favorisera également la création d’un réseau de partis politiques panafricains pour une gouvernance efficace (PAPNEG) en vue d’élargir et de soutenir les efforts visant à établir des valeurs et des normes panafricaines qui garantissent la compétitivité et la réactivité de la politique en Afrique. La conférence a été conçue conformément à l’article 3 de l’Acte constitutif de l’UA qui vise à promouvoir les principes et des institutions démocratiques, la participation populaire et la bonne gouvernance, ainsi que l’aide en faveur du développement de l’Afrique. La conférence a également pour but de contribuer à la réalisation des objectifs fixés dans la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. En son article 11, chapitre 3 sur les principes, la Charte dispose que l’UA et les États africains doivent renforcer le pluralisme politique par la reconnaissance du rôle, des droits et des obligations des partis politiques légalement constitués, y compris les partis politiques d’opposition, qui doivent bénéficier d’un statut sous la loi nationale.
En outre, la conférence entend contribuer à la réalisation progressive des directives pour les missions d’observation et de suivi des élections de l’Union africaine. À la section 1 sur les « Principes régissant les élections démocratiques en Afrique », l’article vii prévoit que l’UA et les États membres doivent veiller à la disponibilité des moyens logistiques et des ressources, en quantités suffisantes, pour organiser des élections démocratiques et fournir des fonds adéquats à tous les partis politiques enregistrés afin de leur permettre d’organiser leurs activités, y compris la participation au processus électoral.
Le processus d’apprentissage par les pairs contribuerait également à résoudre les « conflits en Afrique qui constituent un obstacle majeur au développement socio-économique, grâce à des échanges de connaissances basés sur des environnements comparables ». La conférence vise à sensibiliser les partis à la promotion des « principes et institutions démocratiques, de la participation populaire et de la bonne gouvernance », permettant ainsi aux citoyens de participer davantage aux efforts de gouvernance et de développement en s’engageant dans la recherche.
2 CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET
La conférence devrait contribuer aux initiatives de quatre groupes parlementaires régionaux (panafricains) et sous-régionaux existants, qui peuvent être utilisés comme points de départ pour soutenir et encourager les partenariats panafricains ou sous-régionaux entre partis politiques, en mettant un accent particulier sur la démocratie au sein des partis.
La CEDEAO, la Commission de l’UA à travers le Département des affaires politiques et le Parlement panafricain ont effectué un travail important sur les domaines possibles de partenariats entre partis en favorisant le dialogue et la coopération entre les partis politiques, les médias et la société civile. Ces groupes ont pavé le chemin en tant qu’organes consultatifs importants dans la résolution de certains des problèmes majeurs auxquels sont confrontées les sous-régions du continent, à savoir la pauvreté, le VIH/sida, les conflits et d’autres fléaux sociaux. Le MAEP souhaite apporter sa contribution en mettant un accent particulier sur la gouvernance.
- OBJECTIFS DE LA PRESTATION
Le chercheur consultant en chef est chargé d’entreprendre des recherches sur Internet pour faciliter i) le développement et la gestion d’une base de données des partis politiques africains, ii) la mise sur pied d’un groupe de travail continental et des comités de planification, iii) la rédaction de la proposition finale, du programme de travail et d’une note conceptuelle, iv) l’organisation des groupes de travail permanents.
- PORTÉE DE LA MISSION
Le chercheur consultant en chef est chargé des tâches ou responsabilités suivantes au cours des trois mois de mission :
- relations techniques avec la direction des différentes organisations politiques et la direction des institutions qui feront partie du dialogue ;
- correspondances et liaison avec les partis au pouvoir et les principaux partis d’opposition sous la coordination et par l’intermédiaire des responsables nationaux de la gouvernance dans les bureaux régionaux du PNUD ;
- identification de personnalités éminentes pour soutenir l’initiative ;
- identification d’ambassadeurs régionaux en faveur de l’initiative ;
- identification d’un réseau d’acteurs pour parrainer et fournir des conseils techniques ;
- assistance à la recherche de soutien financier pour l’initiative ;
- identification d’institutions clés en faveur de l’initiative ;
- organisation et planification des réunions avec :
-
- les réseaux des États membres du MAEP au niveau national ;
- les responsables nationaux de la gouvernance dans les bureaux régionaux du PNUD ;
- la Commission de l’UA à travers le Département des affaires politiques ;
- le Parlement panafricain ;
- la CEDEAO et d’autres CER africaines ;
- la Plateforme de l’Architecture de gouvernance en Afrique ;
- le Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix des Nations Unies ;
- l’Initiative sur le financement des partis politiques en Afrique (IFPPA).
- CHRONOGRAMME ET LIVRABLES
La consultation doit être achevée dans un délai de quatre-vingt-dix jours (3 mois).
CHRONOGRAMME DE LA CONSULTATION | ||
DIFFÉRENTES ÉTAPES | DURÉE (JOURS OUVRABLES) | |
1 | Base de données approuvée des partis politiques africains | 30 jours |
2 | Mise sur pied du Groupe de travail continental et des comités de planification ad hoc | 30 jours |
3 | Coordination de réunions et confirmation de la liste des participants | 15 jours |
4 | Rapport de la 1ère Conférence panafricaine des partis politiques | 10 jours |
5 | Rédaction des normes et codes, de directives ou de chartes | 5 jours |
TOTAL | 90 jours |
- RAPPORTS HIÉRARCHIQUES ET RESPONSABILITÉS
Le consultant rendra compte principalement au Dr McBride Nkhalamba, chef de la Division de la recherche, de la méthodologie et du développement. Le consultant travaillera en étroite collaboration avec le coordonnateur du programme au sein du Secrétariat continental pour le suivi de l’état réel de la prestation et avec le Dr Nkhalamba sur le contrôle de la qualité des livrables techniques.
- CONDITIONS À REMPLIR
Les candidats doivent remplir les conditions suivantes :
Qualifications académiques et expérience
- Avoir un doctorat ou une double maîtrise en sciences politiques, relations internationales, économie internationale, droit international ou dans un domaine connexe.
- Avoir au moins cinq (5) ans d’expérience à des niveaux de responsabilité de plus en plus élevés dans les domaines des sciences politiques, des relations internationales, du droit, du désarmement, de la sécurité, de la gestion du développement, de la résolution des conflits ou dans un domaine connexe.
- Une expérience dans la rédaction de documents de politique, de notes analytiques et de rapports est souhaitable.
- Une expérience dans la mise en réseau avec des institutions universitaires, des organismes de recherche et des groupes de réflexion dans le domaine de la paix et de la sécurité internationale est souhaitable.
- Une expérience dans des domaines liés à la prévention des conflits et au rétablissement de la paix est souhaitable.
- La recherche universitaire et le travail avec des institutions de recherche, des universités, des groupes de réflexion ou des organes consultatifs en matière de politique en rapport avec les domaines thématiques de l’Union africaine ou d’autres institutions internationales seraient un avantage supplémentaire.
- Une connaissance approfondie des protocoles et instruments relatifs à l’Union africaine, à l’Agenda 2063, aux ODD des Nations Unies, à la CADEG et au cadre de gouvernance du MAEP serait un atout supplémentaire.
Compétences exigées
- Avoir de l’expérience en gestion de projet et être capable de respecter les délais.
- Avoir de solides compétences en communication (écrite et verbale) et en informatique, y compris la capacité d’organiser des réunions et des consultations virtuelles/à distance.
- Avoir de bonnes compétences relationnelles et diplomatiques, la capacité de travailler en équipe de manière concertée et collaborative en respectant le protocole établi.
- Avoir une capacité d’analyser et d’interpréter les données pour éclairer les décisions relatives aux programmes et à la mobilisation de ressources.
- Disposer de solides compétences en rédaction et en présentation orale, y compris des compétences en édition.
- La maîtrise de l’anglais ou la capacité de travailler dans cette langue est souhaitable.
- Les compétences organisationnelles comprennent : la communication et la collaboration, l’éthique et l’intégrité, ainsi que les compétences professionnelles.
Compétences
- PROFESSIONNALISME – Connaissance des questions transversales de paix et de sécurité, notamment celles liées à la prévention des conflits et à l’analyse politique. Capacité à mener des recherches de façon indépendante, notamment sur les tendances émergentes en matière de paix et de sécurité ainsi que sur les questions transversales clés. Connaissance approfondie du système des Nations Unies et en particulier de son travail dans le domaine de la paix et de la sécurité. Connaissance approfondie des pratiques de planification des politiques. Capacité avérée de représenter les positions ministérielles et de travailler en collaboration dans des processus inter-agences. Fait montre de fierté dans son travail et ses réalisations ; fait preuve de compétence professionnelle et de maîtrise du sujet ; est consciencieux et efficace dans le respect des engagements, respect des délais et atteinte des résultats ; animé par des motifs professionnels plutôt que personnels ; fait preuve de persévérance face à des problèmes ou des défis difficiles ; fait montre de maîtrise de soi dans des situations stressantes. A à cœur de prendre en compte la dimension genre et d’assurer la participation égale des femmes et des hommes dans tous les domaines de travail.
- COMMUNICATION – Parle et écrit clairement et efficacement ; écoute les autres, interprète correctement les messages des autres et répond de manière appropriée ; pose des questions pour demander des clarifications et montre de l’intérêt pour une communication réciproque ; adapte la langue, le ton, le style et le format en fonction de l’auditoire ; fait preuve d’ouverture en partageant l’information et en tenant les gens informés.
TRAVAIL D’ÉQUIPE – Collabore avec ses collègues pour atteindre les objectifs de l’organisation ; sollicite la contribution des autres en valorisant véritablement leurs idées et leur expertise ; est disposé à apprendre des autres ; place l’intérêt de l’équipe avant l’intérêt personnel ; soutient et agit conformément à la décision finale du groupe, même lorsque ces décisions ne reflètent pas entièrement sa propre position ; partage le mérite des réalisations de l’équipe et assume la responsabilité collective des lacunes de l’équipe.
- CRITERE D’EVALUATION
Qualifications académiques | Weight | |
Avoir un doctorat ou une double maîtrise en sciences politiques, relations internationales, économie internationale, droit international ou dans un domaine connexe. | 25 | |
Expérience:
Avoir au moins cinq (5) ans d’expérience à des niveaux de responsabilité de plus en plus élevés dans les domaines des sciences politiques, des relations internationales, du droit, du désarmement, de la sécurité, de la gestion du développement, de la résolution des conflits ou dans un domaine connexe.
|
25 | |
5+ ans | 20 | |
10+ ans | 25 | |
Une expérience dans la rédaction de documents de politique, de notes analytiques et de rapports | 20 | |
Une expérience dans la mise en réseau avec des institutions universitaires, des organismes de recherche et des groupes de réflexion dans le domaine de la paix et de la sécurité internationale.
Une expérience dans des domaines liés à la prévention des conflits et au rétablissement de la paix. |
10 | |
La recherche universitaire et le travail avec des institutions de recherche, des universités, des groupes de réflexion ou des organes consultatifs en matière de politique en rapport avec les domaines thématiques de l’Union africaine ou d’autres institutions internationales seraient. | 10 | |
Une connaissance approfondie des protocoles et instruments relatifs à l’Union africaine, à l’Agenda 2063, aux ODD des Nations Unies, à la CADEG et au cadre de gouvernance du MAEP serait. | 10 | |
Total | 100 |
Soutien du MAEP
Le MAEP apportera son soutien au Consultant en :
- lui fournissant toutes les informations et rapports nécessaires ;
- facilitant l’accès et la communication avec le personnel et les réseaux techniques des membres du MAEP.
Lieu d’exécution
Le Consultant effectuera tous ses travaux de façon virtuelle.